En quittant Curepipe et le trou aux Cerfs sous la pluie, Fabrice nous emmène en excursion à l’intérieur de l’Ile.
L’Ile Maurice n’est pas qu’une immense plage de sable blanc et nous le remarquons devant le parc naturel de Rivière Noire.
On s’est d’abord arrêté aux chutes Alexandra(où l’aménagement touristique montre ce qu’il a de pire : un chemin en ciment au milieu de la forêt qui débouche sur un point de vue d’où on ne voit pas les chutes ). Il y a 3 ans, c'était assez difficile d'accéder à ce point de vue ( on a eu peur pour la voiture à l'époque!) et la route pour y accéder était en mauvais état. Mais c'est aussi ce qui faisait son charme... Et au moins on voyait quelque chose ! Maintenant, c'est bétonné, il y a un parking et bien sur des vendeurs de jus de fruits et de colliers en coquillage au prix "touriste".
Le point de vue "aménagé", une horreur...
On voit quand même la cascade, en montant sur le muret construit...
Donc pas grand chose à dire sur ces chutes, sinon qu’il y autour du point de vue quelques goyaviers. Moi j’aime beaucoup ce fruit quand il est mûr et bien rouge ce qui n’était pas le cas.
Effectivement c'est un peu vert
Ca n'a pas empêché Fabrice d'en cueillir.
On est passé par la réserve d’eau de la Mare aux Vacoas qui nous a paru très grande mais malheureusement déjà insuffisante pour les besoins de la population de l’Ile. Tous les pays et d’abord les plus petits, et les iles sont concernés pas le manque d’eau.
Puis on a fait un arrêt photo en plein cœur du parc naturel pour contempler un paysage de montagne avec une végétation tropicale dense qui plonge dans l’océan au loin. Par chance ou hasard , Anne n’ a pas retrouvé son ami le singe qui l'avait griffé 3 ans plutôt. Mais bien mieux nous avons vu deux Pailles en Queue. Cet oiseau blanc très beau à longue queue emblème de Air Mauritius.
Malheureusement les pailles en queue étaient trop difficiles à capturer en photo.
On a quand même pu voir une cascade ( et mieux que celle d'Alexandra Fall)
Enfin de matinée, on est allé à Chamarel. Dans ce grand domaine, on peut voir le long du chemin des palmeraies, de la canne à sucre et selon mon guide des caféiers ( mais je crois qu’on pas fait trop attention). Par contre on a bien vu la cascade de Chamarel de plus de 100 m de haut.
Les terres de 7 couleurs sont étranges et magnifiques, arrivés sous la pluie, les couleurs sont vives de l’ocre au marron et du rouge au violet. La pluie s’arrête, les nuages se dissipent et la luminosité du soleil pâlît les couleurs, la chaleur en séchant adoucit la terre et d’autres nuances apparaissent.
Philippe s’est mis à dos la moitié de la famille ( en fait toux ceux ) à qui il a dit : « ouais, tu parles c’est du colorant qu’ils ( les mauriciens ) vaporisent tous les matins pour attraper les touristes que nous sommes ». On aurait même assisté à l’une de ces vaporisations sur un champ de canne à sucre un autre jour, sur la route. Et bien non, c’est naturel et grâce aux minéraux qui composent la terre à cet endroit. Euh, scientifiquement parlant, c’est en fait la présence de cendres volcaniques qui contiennent des oxydes minéraux de couleurs différentes.
Fabrice se souvient venir se promener ici plus jeune avec ses parents et jouer au milieu des terres qui s’étendaient beaucoup plus loin. Le temps, l’érosion et surtout l’homme ont réduit cet espace à quelques centaines de mètres, désormais clôturé pour préserver l’endroit.